Acte II : Le temps fuit !

Nous sommes le 08 novembre 2018 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes, dans la salle 2A06. Il est 9H06, le chahut commence : les chaises du jury sont disposées, les tables sont déplacées, les diapos sont enregistrés, les oraux ajustés, les rideaux tirés et les invités les plus ponctuels arrivent déjà.

9H28, la SAMOA et le RFI entrent en scène. Dans nos têtes, le temps s’arrête : c’est le moment de convaincre. C’est le moment de présenter notre analyse, nos intentions de projets et notre premier « proto-proto » à l’échelle 1.

Tous le monde est installé, le récital peut commencer. C’est avec une petite boule au ventre mais une grande impatience que nous ouvrons les portes du « Karting ». Ce qui s’ensuit exprime notre ressenti du site : cette ancienne halle de stockage reconvertie en karting dans les années 90 puis rénovée en 2008 par la SAMOA pour en faire un grand espace de travail pour les entreprises créatives nous paraît monotone et peu appropriée par ses usagers. Cartes, photos et citations viennent illustrer le propos. Après ça, des collages d’ambiances et des schémas de principe viennent présenter les intentions du projet et sa mise en forme « in-situ ». Nous terminons par la visite du « proto-proto ». C’est la reconstitution de l’espace qu’il y a entre la façade sud de la halle et un box de bureaux. Mais pourquoi ce lieu ? Parce qu’il présente à nos yeux une zone non définie et peu qualitative qui doit être revalorisée de par son lien direct avec l’extérieur et la façade sud qui offre des qualités d’ensoleillement. Donc, l’idée est de créer, dans cet espace non défini, une « zone tampon » hermétique qui génère un microclimat propice à la diversification des usages.

Premier « Proto-Proto », échelle 1 // © Debec

A la fin, le verdict est en suspend. Le jury ne souhaite pas délibérer ? Est-ce son rôle ? Est-ce le moment ? Nous ne savons pas… eux n’ont plus d’ailleurs. Mais le projet pose question. Une multitudes de questions -sans réponses à ce moment précis- déferlent. Un peu déstabilisés, nous ne prenons pas encore ces remarques comme des conseils, il faudra attendre le débrief de l’après-midi, entre nous, pour reconsidérer toutes ces observations.

Les deux autres groupes passent. A la fin, les invités souhaitent s’entretenir seulement avec les enseignants… ça tombe bien, il est midi et nous avons tous faim !

Après cette matinée intense, la notion du temps réapparaît et nous réalisons que nous sommes à deux semaines de la phase finale : la construction du « proto » ! Mais que faire ? Vite vite vite le temps passe !

© Debec
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